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Centre de référence
pour la maladie de Fabry

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Qui sommes nous ?

Le centre de référence pour la maladie de Fabry et les maladies héréditaires du tissu conjonctif a été labellisé en 2017 par le Ministère de la Santé.

Traitements

Plusieurs essais thérapeutiques ont été conduits pour la maladie de Pompe infantile. Dans l’essai pilote utilisant l’enzyme recombinante produite en cellules d’ovaires de hamster chinois (cellules CHO) à l’Université de Duke (Etats-Unis) pour trois patients, l’objectif primaire était la survie sans ventilation assistée. La réduction de la taille du ventricule gauche et le développement moteur des nourrissons étaient les objectifs secondaires. Les effets sur la cardiomyopathie furent excellents, avec réduction nette de la masse cardiaque. Les résultats furent beaucoup plus hétérogènes sur les scores de développement moteur. L’essai fut poursuivi par l’inclusion de huit malades supplémentaires pour lesquels différentes doses furent étudiées. Les résultats furent très hétérogènes avec initialement prolongation de la survie pour trois patients tandis que huit décès furent cependant à déplorer.  La capacité de l’alglucosidase alfa de prolonger la survie sans ventilation des enfants souffrant de maladie de Pompe infantile fut confirmée dans deux études internationales multicentriques. Ces essais ont permis l’autorisation de mise sur le marché de l’enzyme recombinante en 2006 en Europe et aux Etats-Unis.

Les facteurs responsables de l’hétérogénéité de la réponse thérapeutique et les éléments différenciant les bons des mauvais répondeurs sont encore mal compris même s’il semble que l’âge d’initiation du traitement et le statut immunologique (CRIM positif versus CRIM négatif) soient essentiels. Les patients CRIM positifs développent généralement des titres d’anticorps moins élevés (voire nuls) et ont un meilleur pronostic. Le dosage d’un tétrasaccharide urinaire peut apporter des données intéressantes pour le monitoring de la thérapie enzymatique.

Afin de documenter les résultats de l’enzymothérapie sur les formes adultes de glycogénose de type II, un essai clinique observationnel international a permis d’étudier l’histoire naturelle de la maladie pendant un an, suivi dans un deuxième temps de la mise en place d’un essai thérapeutique. Cet essai multicentrique contrôlé, en double aveugle contre placebo, testant l’effet de l’enzymothérapie substitutive par alglucosidase alfa (Myozyme®) à la dose de 20mg/kg par voie intraveineuse tous les 15 jours a été conduit chez 90 patients atteints de forme juvénile ou adulte de maladie de Pompe (âge supérieur à 8 ans), ambulatoires et sans ventilation invasive. Cet essai a pu démontrer qu’après 78 semaines (1 an et demi) de traitement, le groupe recevant l’enzymothérapie améliorait significativement la distance parcourue au test de marche de 6 minutes et stabilisait sa fonction respiratoire (amélioration significative de la capacité vitale forcée) par rapport au groupe traité par placebo. Des réactions allergiques associées aux perfusions furent observées.
Des études non contrôlées ont suggéré un effet potentiel de l’enzymothérapie substitutive dans les formes tardives de maladie de Pompe en montrant une amélioration de la fonction motrice et une stabilisation ou une amélioration de la capacité vitale forcée chez cinq patients atteints de la forme juvénile après trois ans d’enzymothérapie et l’alglucosidase alfa, désormais produite en bioréacteurs de 4000 litres (Lumizyme®), vient de bénéficier aux Etats-Unis d’une autorisation de mise sur le marché pour le traitement des patients atteints de maladie de Pompe âgés de plus de 8 ans [86]. Le collège américain de génétique clinique a publié des recommandations pour la prise en charge des patients atteints de maladie de Pompe.